Ça y est, la
nouvelle est tombée. Le Président de la République l’a annoncé le 16 mars au
soir : « Pour faire front à la propagation de la pandémie du Covid
19, à compter du 17 mars à 14 heures, tous les français (saufs cas
exceptionnels) doivent rester confinés chez eux (et privilégier dans la mesure
du possible le télétravail, à défaut d’être mis en chômage technique),
exceptées quelques heures de sorties autorisées pour des motifs bien définis.
Et ceci, pour une durée de 14 jour minimum.
A
circonstances exceptionnelles, mesures exceptionnelles, et surtout, inédites.
Il est rare, en effet, de se retrouver dans une telle proximité, en couple ou
en famille, pour une durée aussi longue. Ordinairement, on se retrouve le soir
après l’école ou le travail, et le week-end. Et lorsqu’on est en vacances,
c’est rarement pour se retrouver tous enfermés à la maison…
Alors,
comment le couple va-t-il résister à l’épreuve du confinement ?
Si cette
question se pose, c’est parce que la Chine a vu son taux de divorce s’accroître
considérablement à l’issue de cette période. Certes, pour un certain nombre
d’entre eux, la relation était probablement mal engagée avant cette situation
de confinement et l’ultime face à face aura été déterminant. Mais cette période
de repli et de restriction sociale peut constituer une épreuve en soi, capable de
mettre à mal n’importe couple.
Pour éviter
l’effet de crise conjugale liée à cette situation inédite, il est donc
recommandé de mettre en pratique quelques règles de vie quotidiennes :
Le contexte
faisant, nous allons nous retrouver ensemble à la maison, pour y
travailler ; ce qui est pour la plupart d’entre nous il faut bien
l’avouer, quelque chose d’inhabituel. La journée va donc s’organiser
différemment : plus besoin de conduire les enfants à l’école, ou à la
crèche (le cas échéant), plus besoin de prendre les transports pour se rendre
sur son lieu de travail, plus de déjeuner à la cantine, plus de contacts
directs avec les collègues, etc. Cela va donc nécessiter un temps
d’apprentissage et d’adaptation pour acquérir de nouvelles habitudes dans
l’organisation de nos journées. Chacun vivant et travaillant dans le même
espace, c’est donc l’occasion, au moins pour un temps, de redéfinir la
répartition des tâches ménagères : préparation des repas, vaisselle,
lessives, entretien de la maison, prise en charge des enfants…
Concernant
l’organisation du travail, il s’agit dans un premier temps, de définir un cadre
et même de fixer des règles communes si l’on est deux à télétravailler. Ces
règles doivent porter sur les zones de notre lieu de vie que l’on décide de
dédier au travail afin de délimiter, dans la mesure du possible les espaces, et
faire en sorte que le travail n’envahisse pas tout le territoire. Il est
important que chacun puisse disposer d’un endroit à soi, de manière à ne pas
empiéter sur le territoire de l’autre tout en prenant garde à ne pas se laisser
distraire non plus (adopter si besoin, des casques audios par exemple). Si
votre lieu de vie est réduit, penser à nettoyer et ranger les espaces avant de
passer à autre chose. Toujours dans le même état d’esprit visant à bien
délimiter les temps et les espaces, il est judicieux de garder un rythme de
travail en vous imposant une heure de lever le matin, le même pour chacun si
possible, afin de vous motiver mutuellement. Et un horaire convenu pour
clôturer la journée de travail. Restez autant que possible, au plus près de vos
rythmes physiologiques habituels (heure de lever et de coucher, repas, etc.)
car un changement radical aurait pour effet de vous demander un effort
d’adaptation trop important et accroitrait l’état de stress. Rappelez-vous que,
garder l’esprit orienté vers l’action permet d’éviter la rumination.
Certes, vous
ne serez plus en contact direct pour un temps limité, avec vos collègues ni avec
vos supérieurs hiérarchiques, plus non plus, de réunions officielles, sauf par
écran interposé. Ce n’est pas une raison suffisante pour autant, pour
travailler en pyjama ! Ce n’est pas le moment de vous laisser aller.
Continuer à prendre soin de vous (et soin de l’autre) en gardant une hygiène de
vie irréprochable.
Accordez-vous
de vrais moments de pauses pour souffler et pour déjeuner ensemble. Et la
journée de travail terminée, passez à autre chose. Même s’il faut bien se
l’avouer, il n’est pas toujours facile, en travaillant chez soi, de déconnecter
et délimiter clairement, les temps et les espaces personnels et professionnels.
Il faut bien
le reconnaitre, beaucoup de couples doivent leur longévité, au fait de ne pas
être ensemble 24 heures sur 24. Le fait de disposer chacun d’un espace de vie
personnel, (entre le travail, les amis, les loisirs propres à chacun) est non
seulement vital pour l’équilibre personnel mais participe aussi à
l’enrichissement du couple. Or, la situation de confinement supprime tout cela,
cette oxygénation naturelle du couple. Continuer dans cette période, à prendre
du temps pour soi, est donc primordial. Accordez-vous des moments d’isolement
et de silence. Et respectez ceux de l’autre. Profitez-en pour méditer, lire,
adonnez-vous à des activités créatives, pratiquez une activité physique.
Profitez de votre temps libre pour maintenir le contact et renforcer vos liens sociaux (que
ce soit par téléphone ou via Skype ou les réseaux sociaux) avec votre famille
et vos amis. Partagez vos émotions sur
ce que cette situation inédite vous amène à vivre. La régulation des émotions
et le lien social sont deux facteurs clés de gestion du stress,
particulièrement dans des situations de confinement. Le confinement autorisant
quelques sorties, utilisez cette faculté pour vous aérer (proche de chez vous)
ou pour aller vous ravitailler tout simplement.
Mais ce temps de rapprochement peut aussi être
l’occasion de véritables retrouvailles, que ce soit en couple ou en famille.
Pour échapper à la lassitude engendrée par le confinement, mettez en place des
rituels qui auront pour objectif de mettre un peu de fun dans votre quotidien :
à l’occasion d’un temps de retrouvaille en fin de journée, par exemple.
Donnez-vous rendez-vous, à deux (ou avec les enfants le cas échéant) autour d’un repas à thème,
d’une soirée-jeu, d’un bon film à partager, d’un atelier bricolage ou cuisine.
Programmez-vous des séances de sport. Pour maintenir le contact avec l’extérieur,
vous pouvez si vous êtes adeptes, pratiquer les jeux en ligne… Faites un
brainstorming, je suis sûre que les idées ne manqueront pas d’affluer !
Accordez-vous
des moments de cocooning à deux, agrémentés d’un massage par exemple et
pourquoi pas, d’un diner aux chandelles. Poussez les meubles et improvisez un
cours de danse de salon…Ce temps retrouvé peut être l’occasion de faire le
point sur des sujets ou des dossiers laissés en suspens depuis longtemps par
manque de disponibilité. Parlez de vos projets, redéfinissez vos priorités de
vie.
Et si malgré
toutes ces précautions, le confinement aura ébranlé et mis à mal votre relation
de couple, je vous donne rendez-vous dans 15 jours…ou un peu plus tard…
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Mais en ce temps de crise sanitaire, le confinement, générateur d'anxiété et de stress a aussi malheureusement pour conséquence, l'augmentation de la violence au sein du couple et de la famille.
Si vous êtes victime de violences conjugales, sachez que vous pouvez demander de l'aide en contactant directement la gendarmerie (17) ou en téléphonant au 3919 (numéro anonyme et gratuit du lundi au samedi de 9 h à 19 h).
Dans le cadre des violences intra-familiales, vous pouvez également contacter le 119, numéro réservé à l'enfance en danger.
Conscient que cette démarche n'est pas facile à effectuer du fait de la proximité du conjoint, un dispositif exceptionnel et temporaire a été mis en place pour permettre aux victimes d'effectuer un signalement :
Le 114, par SMS : depuis le 1er avril, ce numéro d'alerte par SMS a été mis en place par le ministère de l'Intérieur pour signaler les violences lorsque l'on ne peut pas sortir de chez soi, ni faire de bruit.
Vous pouvez également en informer le pharmacien de votre quartier qui a reçu toutes les instructions pour prendre en charge votre signalement.
En période de confinement suite à une plainte déposée, normalement la justice doit offrir un hébergement à l'auteur présumé des faits, afin de le tenir à distance du domicile familial. Si ces mesures ne sont pas suffisantes, soit il sera soumis à un contrôle judiciaire strict, soit il sera directement incarcéré même s'il n'est que présumé coupable,
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Mais en ce temps de crise sanitaire, le confinement, générateur d'anxiété et de stress a aussi malheureusement pour conséquence, l'augmentation de la violence au sein du couple et de la famille.
Si vous êtes victime de violences conjugales, sachez que vous pouvez demander de l'aide en contactant directement la gendarmerie (17) ou en téléphonant au 3919 (numéro anonyme et gratuit du lundi au samedi de 9 h à 19 h).
Dans le cadre des violences intra-familiales, vous pouvez également contacter le 119, numéro réservé à l'enfance en danger.
Conscient que cette démarche n'est pas facile à effectuer du fait de la proximité du conjoint, un dispositif exceptionnel et temporaire a été mis en place pour permettre aux victimes d'effectuer un signalement :
Le 114, par SMS : depuis le 1er avril, ce numéro d'alerte par SMS a été mis en place par le ministère de l'Intérieur pour signaler les violences lorsque l'on ne peut pas sortir de chez soi, ni faire de bruit.
Vous pouvez également en informer le pharmacien de votre quartier qui a reçu toutes les instructions pour prendre en charge votre signalement.
En période de confinement suite à une plainte déposée, normalement la justice doit offrir un hébergement à l'auteur présumé des faits, afin de le tenir à distance du domicile familial. Si ces mesures ne sont pas suffisantes, soit il sera soumis à un contrôle judiciaire strict, soit il sera directement incarcéré même s'il n'est que présumé coupable,
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