Pourquoi, alors que l’on a conscience que notre couple est
au bord du naufrage, essaie-t-on de se convaincre qu’il vaudrait mieux continuer cette relation qui n’a plus
de sens ?
Peur de la suite, du saut dans l’inconnu…
De multiples
raisons, pas toujours bonnes nous poussent à reculer cette échéance. Alors, si
l’on essayait de voir quelles sont ces mauvaises raisons qui nous poussent à
rester ?
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1 - La peur de la solitude :
Vivre en couple nous amène immanquablement à passer beaucoup moins de temps seul(e). Même si l’on peut vivre en couple et pour autant, se sentir seul. Mais, se retrouver réellement seul, face à soi-même, est encore une autre étape ; et pour certain(e)s, une épreuve redoutée. L’adage « Mieux vaut être seul que mal accompagné » se transforme alors en « Mieux vaut être mal accompagné que seul ».
Vivre en couple nous amène immanquablement à passer beaucoup moins de temps seul(e). Même si l’on peut vivre en couple et pour autant, se sentir seul. Mais, se retrouver réellement seul, face à soi-même, est encore une autre étape ; et pour certain(e)s, une épreuve redoutée. L’adage « Mieux vaut être seul que mal accompagné » se transforme alors en « Mieux vaut être mal accompagné que seul ».
A force de vivre en couple, on en arrive
parfois à se perdre de vue soi-même. La solitude vous permet alors de renouer
avec votre essence-même et de vous redécouvrir.
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Et la peur de ne pas « retrouver
quelqu’un », voire, « de ne pas retrouver mieux »…
« Et si je devais finir ma vie
seul(e)… ? »
Une relation de couple dégradée finit bien
souvent par retentir sur l’estime de soi. Commencez alors par apprécier la
personne que vous êtes et nul doute qu’il existe quelqu’un, quelque part qui
saura vous apprécier à votre juste valeur.
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2 – La nostalgie :
« Ça fait longtemps que vous êtes ensemble… Vous avez vécu tellement de choses ensemble…. ». Votre relation est faite aussi de bons souvenirs, certes. Pour autant, ne laissez pas le passé vous aveugler. Si vous prenez aujourd’hui la décision de partir, c’est que votre relation n’est pas faite que de bons souvenirs. Ce n’est donc pas le moment de vous plonger dans les albums photos et vidéos des jours heureux qui pourraient, guidé(e) par votre peur, vous amener à poser un regard pas très objectif sur le passé.
« Ça fait longtemps que vous êtes ensemble… Vous avez vécu tellement de choses ensemble…. ». Votre relation est faite aussi de bons souvenirs, certes. Pour autant, ne laissez pas le passé vous aveugler. Si vous prenez aujourd’hui la décision de partir, c’est que votre relation n’est pas faite que de bons souvenirs. Ce n’est donc pas le moment de vous plonger dans les albums photos et vidéos des jours heureux qui pourraient, guidé(e) par votre peur, vous amener à poser un regard pas très objectif sur le passé.
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3 – La difficulté à saisir la gravité de la situation :
« Est-ce une crise passagère ou notre couple est-il vraiment en
péril ? » Comment en être sûr et ne pas prendre une décision que l’on
pourrait être amené à regretter ? Si vous en êtes à la énième crise
passagère ou que la crise passagère dure depuis très longtemps déjà, inutile de
vous voiler la face en entretenant de faux-espoirs : « Non, tout ne
va pas finir par s’arranger ». Les excuses ou les promesses auxquelles on s’engage pour changer les
choses mais que l’on n’arrive pas à tenir ne suffiront pas à retrouver une
relation satisfaisante. Pour prendre une décision, mieux vaut s’en tenir aux
faits plutôt qu’aux promesses de changements.
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4 – Les enfants : « Je ne peux pas
leur faire ça. » Leur faire quoi ? Les enfants ne vous demandent pas
de rester ensemble si vous êtes malheureux tous les deux, même si vous séparer
sera sûrement un moment difficile et douloureux pour eux. Mais rester dans une
relation qui ne vous satisfait plus parce qu’ils sont là, serait leur faire
porter la responsabilité de votre malheur. Ils préfèreront sans nul doute, vous
voir seul(e) et heureux, qu’ensemble et malheureux. Ils ne doivent donc pas
devenir l’enjeu du choix de la séparation. Quoi qu’il advienne, vous restez
tous les deux, les parents de vos enfants. Alors à vous de faire en sorte que
cette séparation les impacte le moins possible.
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5 – La peur des réactions de l’autre :
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La culpabilité : Surtout si c’est vous qui
êtes amené à prendre cette décision. « Comment je peux lui infliger autant
de peine ? Comment va-t-il survivre à cette atteinte ? Et s’il tombe
en dépression ? ». Rassurez-vous, lorsque l’on se trouve face à une
épreuve, on découvre souvent à l’intérieur de soi, des ressources insoupçonnées
pour y faire face. Et si ce n’est pas le cas, chacun a la faculté de demander
de l’aide auprès d’un thérapeute.
-
Mais il se pourrait aussi que votre compagnon ou
votre compagne vous fasse du chantage affectif, voire des menaces : « Comment
peux-tu me faire ça ? Après tout ce que j’ai fait pour toi ! ». Parfois
même, il (elle) peut brandir la menace du suicide ou de la violence. Quelle que
soit la nature du chantage ou des menaces, le moment n’est pas venu de céder à
la culpabilité ou à la peur. Si cette relation a duré aussi longtemps, c’est
que chacun y a trouvé son compte. Les menaces et le chantage ne sont jamais des
moteurs pour entretenir une relation, d’autant plus si elle est devenue toxique.
Si vous craignez d’être réellement en danger, vous êtes tout à fait en mesure
de déposer une plainte auprès de votre commissariat de Police.
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6 – Les avantages matériels, le statut social :
La
crainte que le fait de partir vous mette en état d’instabilité et d’insécurité.
Votre compagne ou votre compagnon avait un salaire confortable. Vous aviez
constitué un patrimoine ensemble, avez acquis une belle maison, des biens
matériels… Comment allez-vous faire pour renoncer à ce confort de vie :
loisirs, vacances, etc. ? Vous serez sûrement obligés de reconsidérer vos
choix, voire faire quelques sacrifices.
Peut-être craignez-vous que ce changement de niveau de vie n’affecte vos
enfants…vous conduise (les conduise) à devoir déménager, changer d’école, etc.
Vous craignez peut-être de ne pas être en capacité d’assumer seul(e) ces
charges… La peur du lendemain n’est pourtant pas une raison suffisante pour
maintenir en vie une relation qui n’a plus de sens. De plus, en cas de
séparation, la charge des enfants continue à être assumée par ses deux parents.
Le Juge aux Affaires Familiales déterminera le montant de la pension
alimentaire, voire d’une indemnité compensatoire, le cas échéant.
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7 – La pression sociale :
La crainte des réactions de votre entourage
(commentaires, jugements…), la peur de les décevoir, de leur faire de la peine :
« Comment vais-je annoncer ça à mes parents ? A mes
amis (qui avec le temps sont souvent devenus « nos » amis) ?
Peut-être allez-vous devoir supporter le poids des conventions ou des loyautés
familiales : « Dans notre famille, on ne divorce pas ». Eh bien,
vous serez le premier (ou la première). Les autres ne vivent pas votre vie.
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8 – La sexualité :
Peut-être que c’est un domaine où les
choses se passaient bien. Mais ce n’est sûrement pas suffisant pour prolonger
l’histoire si c’est là la seule source de satisfaction.
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9 – Et il existe parfois des freins ou des
motivations qui échappent à notre raison. On sait que le couple est une
formidable scène de théâtre sur laquelle on est amenés à rejouer toutes les
blessures de notre enfance qui ne sont pas cicatrisées. On ne rencontre donc
jamais « l’autre » par hasard. Pour autant, la relation peut être
toxique, voire destructrice.
Même si après avoir bien réfléchi
et pesé tous les arguments, la raison vous pousse à sauter le pas, cela ne signifie
pas pour autant, qu’il soit facile de se séparer. C’est normal. C’est le
contraire qui ne le serait pas. La séparation nous confronte à un deuil :
le deuil d’une relation qui arrive en fin de vie. Cela nous demande d’accepter
que plus rien ne sera comme avant. Et ceci n’est pas toujours facile à vivre…
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10 – Et enfin, l’ultime raison qui pourrait vous
pousser à rester dans une relation qui ne vous satisfait plus est d’associer
« Séparation » et « Echec » :
Et si c’était le contraire ? Si prendre
cette décision, poser cet acte était une véritable libération et l’occasion
d’une renaissance ?
Partir ou rester… Si les doutes continuent à vous assaillir,
il vous reste la possibilité de confier ces doutes à un thérapeute, seul(e) ou
en couple afin d’y voir plus clair et être en mesure de faire des choix et de
poser des actes qui ont du sens.
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Et pour aller plus loin si ce sujet vous intéresse :
·
« Séparé mais pas brisé : se
reconstruire après une séparation » – Agnès Van Kote et Anne Lanchon – Ed.
Milan – 2008 – 139 p – 35 €
·
« Quand le couple se sépare : parcours
de guérison » - Thierry Maucour – Ed. Artège – 2012 – 124 p – 11,50 €
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« Se séparer sans se détester : 5
étapes pour se quitter sans trop souffrir et en sortir meilleur(e) » -
Katherine Woodward-Thomas – Ed. Leduc – 2016 - 304 p – 10,40 €
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Emission « France Inter » du 18
février 2020 : « Couple, comment savoir si on arrête ou si on
continue ? » - Durée 52 mn.